Quelques considérations sur la portée pédagogique du jeu.
ou « Pourquoi Géminito est un bon complément au cours de FMG«
Ce jeu n’a pas la prétention de remplacer le travail de fond réalisé en cours de Formation Musicale Générale, l’usage fréquent de la partition instrumentale, l’exercice régulier de lectures solfégiques, etc.
Il vient exploiter des compétences déjà en place ou en cours d’acquisition en demandant aux participants de nombreuses opérations mentales de décodage et de catégorisation.
Encadrée par un enseignant ce training stimulant peut aussi être un prétexte pour aborder des notions mal comprises ou inconnues auprès des élèves.
Voici quelques exemples de digressions envisageables. Elles montrent que Géminito peut être un outil pédagogique complémentaire à la fois ludique et sérieux :
- Comment reconnaitre sans erreur la nature des tierces et quintes ainsi que les accords de trois sons ?
- Quel est le rapport entre tessiture et clé de lecture ? quel autre usage peut-on faire des clés ?
- Pourquoi un quartolet de noires tient dans 3 temps, et un triolet de blanches dans 4 ?
- Pourquoi existe-t-il une notation « latine » et « anglo-saxonne » ? Quel intérêt d’utiliser les deux ?
- Quelle différences entre D.S. et D.C ?
- Entre marcato et staccato ?
- A quoi sert A tempo ?
- … bref, en quoi les symboles et expressions du jeu sont-ils nécessaires ? sur quoi nous renseignent-ils et comment les classe-t-on ? Quels sont ceux qui – absents du jeu – viennent enrichir le lexique solfégique ?
Remarques relatives aux choix des notes, expressions et symboles :
Lecture mélodique : 70 notes
Une large étendue de la tessiture est envisagée dans les deux clés principales, avec quelques clés d’Ut ( et une clé de Fa3 ! ), facile à déchiffrer, surtout présentes pour signaler leur usage et comprendre leur mécanisme.
La notation anglo-saxonne est également présente tant pour sa lointaine origine que pour son usage actuel incontournable.
Que les germanistes nous excusent l’absence du « H » (le ‘Si bécarre’ latin) malheureusement incompatible avec cette version de Géminito.
Lecture rythmique : 70 cellules rythmiques
Pas forcément difficiles à identifier, les métriques de chaque cellule nécessitent cependant de bien distinguer ternaire et binaire et d’évaluer rapidement le nombre de temps par mesure.
Lecture harmonique : 80 intervalles et accords
Le repérage et l’analyse des tierces et des quintes étant primordial il est présent dans Geminito-Junior, laissant à l’autre version du jeu les accords de trois sons.
Les accords de quintes augmentés – en général peu fréquent dans le répertoire – sont surtout là pour la « gymnastique » mentale supplémentaire qu’ils imposent aux joueurs. Si le repérage de la quinte juste est bien assimilé, son altération s’envisage facilement.
Pour les accords comme pour les intervalles, toutes les situations harmoniques ne sont évidemment pas prévues ; sont présents en priorité les tons les moins altérés.
Une des cartes « mémo » est destinée à rappeler aux joueurs les mécanismes élémentaires d’altération des intervalles naturels. (voir également ‘Astuces‘)
Lexique solfégique : 50 symboles et expressions
Absents de Géminito-Junior, les symboles et expressions de Géminito sensibilisent le joueur à la typologie musicale. Ils lui imposent de connaitre le sens de chaque élément mais également d’opérer un classement parmi la multitude de termes et de codes musicaux rencontrés : tel terme se rapportera à la dynamique, tel autre à la forme musicale, etc.
Là encore le jeu ne prétend pas à l’exhaustivité, il se contente d’utiliser les éléments les plus représentatifs de chaque catégorie, mais également les moins problématiques car un certains nombres d’entre eux relèvent parfois de catégories mixtes ( Morendo diminue le son mais également le mouvement… ) ou font l’objet d’usage trop spécifiques ( les modes de jeu instrumentaux par exemple ) ; ils ont été volontairement écartés.